Apres avoir passe trois jours a visiter Katmandou, j'ai retrouve Xavier (Belge) et Benoit (Francais), deux guides qui travaillent sur la Dora en Italie, eux aussi sont venu pagayer les rivieres nepalaises.
Nous sommes partis cinq jours sur Pokhara, deuxieme
grande ville touristique du Nepal. Nous avons d'abord descendu la Kali
Gandaki, une section de 50km de volume III-IV. Bonne experience pour se
mettre dedans, en France on trouve rarement ce type de riviere, 200 m3/s
de debit, 100m de large, de belles grosses vagues et cinq bonnes heures
sur la riviere. Cette descente nous a aussi permis de nous acclimater
avec la logistique nepalaise car nous voyagons en bus ou en taxi et
logeons dans des petits villages au bord de l'eau, en lodge ou chez
l'habitant.
On retiendra quelques regles d'or pour le chargement des kayaks :
Taxi : ne pas serrer les sangles trop fort, la galerie n'est pas faite pour ! |
Bus : ne pas laisser un nepalais accrocher les kayaks ! |
Le lendemain, nous sommes alles sur la Upper Seti, une classique type riviere alpine. En ce mois d'octobre 2013 les niveaux d'eau sont exeptionnellements hauts car la mousson (periode de pluie presque tous les jours de juin a aout) a dure plus longtemps cette annee, tant mieux ! La descente qui devait dure 1h30 ne nous a pris qu'une bonne demi heure.
Lundi 20, nous sommes retournes a Katamndou pour retrouver Paul et Alice, deux kayakistes francais. Apres avoir passer l'apres midi a faire les courses, nous sommes parti mardi matin sur la Sun Kosi.
260km pour cinq jours en autonomie... Comme la Sun Kosi, une grande partie des rivieres nepalaises sont des multi-days, plusieurs jours de naviguation sur la meme riviere sans routes, juste de petits villages perdus au milieu de magnifiques montagnes, le tout avec un climat semi tropical !
Cela implique de charger les kayaks avec :
- le materiel de camping (pas besoin de tente, un abri type tarp suffit)
- de quoi cuisiner
- a manger pour plusieurs jours (muesli, barres de cereales, riz, muesli, barres de cereales, riz, muesli, barres de cereales, riz)
- des affaires seches
Un kayak vide pese environ 20kg, avec tout ca on arrive a 30kg. Ca se sent dans les bras au debut puis on s'habitue vite.
La descente s'est tres bien passee, beaucoup de plat entre les rapides mais pas le temps de s'ennuyer car il y a presque toujours du monde sur les berges et meme parfois sur l'eau...
Beaucoup de troupeaux (vaches et chevres principalement) |
Collegues |
Autre embarcation locale, les tongues servent de pale |
Chaque jour, vers 16h30 nous commencons la recherche du campement, l'ideal est d'etre installes avant 18h, la tombee de la nuit. Nous avons pris l'habitude de se coucher a 20h pour etre sur l'eau le matin entre 8 et 9h.
Campement du deuxieme soir, on se rend compte de la largeur de la riviere |
Et le plus important... les rapides ! Proportionnellement, nous avons du faire 1/4 de rapides et 3/4 de plat... Les rapides se meritent vraiment, principalement des gros trains de vagues enormes, gigantesques, du jamais vu pour moi, ca me rappelle le passage de la barre en mer avec une houle de deux ou trois metres ! La majorite des rapides est cotes en classe trois et quatre, cela permet de les passer ''a vue'' sans debarquer pour regarder. Les lignes ne sont pas difficiles, il suffit juste de rester dans le milieu du courant car les zones de cisaillements sont puissantes (cinq a dix metres de large) et ca marmitte fort !
Une fois arrives a la fin de la descente, nous avons descendu le bas du Tamur entre Mughat et Chatra. Puis retour a Katmandou apres 17h de Tata bus de nuit ! Paul et Alice sont restes sur place pour faire l'integralite du Tamur.
Malheuresement pas de photos de kayak, ca ne donne rien car les berges sont trop loin des rapides.
Demain nous partons pour six jours sur la Bothe Kosi, Balephi et Tamba Kosi, trois rivieres a quelques heures de bus a l'Est de Katmandou.
A bient'eau !
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